TERO
Déjeuner il y a quelques jours chez Tero, une adresse dont on parle depuis quelques temps, genre l’exemple à suivre, me dit-on, à moi qui pointe parfois le peu de nouveautés sur Bruxelles. L’endroit hébergeait un restaurant espagnol, Léonor, qui s’était fait un nom il y a quelques années du côté de la porte de Halle.
Leonor mais n’a jamais réussi à faire venir du monde dans le haut de la ville. C'est dommage. C’était bien, Léonor, mais c’était vide. Là, c’était rempli. Beaucoup de femmes et plein de murmures urbains. Un beau lieu. Clair, contemporain, baigné de lumière. Beaucoup de bois, murs clairs. Service sympathique, pain médiocre, huile d'olive plutôt séduisante. J’y ai pris une assiette végétale (16€, sorte de plat du jour) et l’eau, temps de midi oblige. Une assiette comme une évidence dans l’endroit et la saison. Pas mauvais, mais pas beaucoup de cuisine derrière.
Bon, j’aurais pu prendre autre chose, une salade hivernale (8€), un tatin de chicon caramélisés, compote de pomme (10€), mais cela ne rigole pas beaucoup. J’aurais pris mon fils avec moi, il m’aurait demandé s’il était puni. C’est pourtant un restaurant porté par un beau concept. Un lieu à défendre. Du local, du sain, du varié, du léger, mais où est le chef... Et d’abord, y a-t-il un chef dans ce genre d'endroit ? C’est comme si tout tournait en aval et en amont de la cuisine. La carte des vins est bien. Le menu annonce des plats du genre tartare d’algues (10€), œuf parfait aux graines de tournesol (11€) ou légumes rôtis, huile de livèche (6€) et des ravioles de chou rave servies avec un fromage vegan (8€). Un fromage vegan ? Oui, un fromage vegan, et ça, on ne savait pas que ça existait.
Tero, 1 rue Saint Bernard, 1060 Bruxelles, à l’angle de la chaussée de Charleroi. Comptez 30€ le midi.