Le mercato des sommeliers
Michel De Muynck, l’excellent sommelier de chez Bon Bon, quitte la maison bruxelloise après six ans de bons et loyaux services. Il rejoint l’Eau vive, maison également doublement étoilé, que Barbara Hoornaert a quittée, convaincue par Sang-Hoon Degeimbre de rejoindre l’Air du Temps.
Et pourquoi Sang-Hoon Degeimbre, chef de l'Air du Temps, a-t-il été convaincre la sommelière de l’Eau Vive de rejoindre Liernu ? Parce que son sommelier, Maxime De Muynck, le fils de Michel, s’en va lui aussi. A ce petit jeu, on pourrait penser que Maxime s’apprête à remplacer son père à Bruxelles… Et bien non, c’est raté, celui-ci quitte la restauration, ses horaires et ses tensions, pour monter un projet plus personnel, un magasin, nous dit-on, même si rien n’est certain de ce côté.
S’il prend cette situation avec philosophie, Christophe Hardiquest enregistre dans sa garde rapprochée un second départ important en quelques semaines. « C’est une réalité du métier qu’il faut accepter », réagit-il. « Michel voulait se rapprocher de son domicile. Les déplacements lui pesaient, ce que je peux comprendre. Il nous a beaucoup apporté. Et on va fêter ce départ et le bout de chemin que nous avons fait ensemble. Cela dit, personne n’est irremplaçable. Je vois cette situation non pas comme un problème, mais plutôt comme une occasion de rebondir et de progresser. »
Michel De Muynck a apporté beaucoup au restaurant Bon Bon, non seulement en faisant progresser de ses connaissances professionnelles la cuisine de Christophe, mais aussi par sa capacité à faire rayonner en cuisine son humeur apaisante. Une qualité rare à laquelle Christophe Hardiquest devra penser en engageant son nouveau sommelier. Notre petit doigt nous dit que celui-ci pourrait être Bruxellois, venant d’une maison reconnue. La nouvelle devrait vite tomber.