AMSTERDAM (DAY 1)

Agréables retrouvailles avec la ville, malgré la pluie et le vent. Après le Stedelijk, toujours aussi bien, on a été jeter un œil à la Foodhallen, sorte de temple de la bouffe d’un genre nouveau.

Oui, une sorte de temple de la bouffe d’un genre nouveau, m’avait-on dit... Ouverte en 2014, cette halle est installée dans un ancien dépôt de tram, complètement rénové, entourée de diverses boutiques : un cinéma, une bibliothèque communale, l’incontournable vendeur de vélos, etc. Le concept s’inspire du Mercado de San Miguel à Madrid. La copie est plutôt pâle. Le lieu est efficace, rempli, mais on est loin du marché traditionnel que l’on aime. Pas des maraîchers, ni d’épiciers, peu de cris ou de parfums, si ce n’est le brouhaha de la foule et les fumées provenant d’aubettes orientées foodstreet. L’offre est diversifiée : cuisine indienne, péruvienne, mexicaine, etc. On a goûté les tacos (22€ pour 6): corrects au verdict,  mais on reste dans de la cuisine de fancy fair. Pas de réflexion sur le produit local ou le terroir, fonction première des marchés d’aujourd’hui. On s’est enfui avant l’arrivée du DJ pour nous rendre au Pesca, restaurant en vogue où on ne sert que des produits de la mer. Bel accueil, beau lieu, plutôt discret de l’extérieur. 

A l’entrée, on vous présente les poissons du jour, posés sur un lit de glace, leur prix au kilo. Puis on vous énonce les préparations éventuelles du chef. Viennent ensuite les propositions d’accords vins ou bières. Pas d’explications sur le choix des poissons et leur provenance. Cela dit, c’est accueillant et bien emballé. Au fur et à mesure du service, les prix des produits peuvent varier en fonction des commandes pour accélérer ou freiner les ventes. L’idée est intéressante. Le repas se vit en mode self service, mais le personnel reste attentif. Vous mettez votre table, vous récupérez vos plats au comptoir. Cela donne des additions plutôt légères (+/- 30 € P.P). Je pensais que la démarche s’inscrivait dans un projet durable et citoyen, avec une offre orientée sur les saisons, les poissons de la mer du nord et un contrôle des stocks. Rien de tout çà. On y a correctement mangé. pesca-Amsterdam.nl